Chagrin, dépression, déni, colère… la perte d’un être cher se traduit par un tourbillon d’émotions qui plonge la personne endeuillée dans un désarroi profond. Mais le deuil ne s’accompagne pas seulement de retombées émotionnelles. On en parle peu, mais la perte d’un être cher peut provoquer des maladies organiques, engageant même le pronostic vital. Selon une étude publiée par la BBC, les personnes endeuillées sont plus susceptibles de subir une attaque cardiaque peu après le décès d’un être cher.

Le risque de subir une crise cardiaque est 21 fois plus élevé dans les 24 heures qui suivent le décès d’un être cher

L’impact psychologique de la disparition d’un conjoint, d’un parent ou d’un ami proche est richement documenté. Ce n’est pas le cas pour les retombées dites « organiques » du deuil. Une étude récente s’est intéressée à la question, et le constat est éloquent : le décès d’un être cher augmente l’exposition au risque de subir une attaque cardiaque dans les mois qui suivent l’événement tragique, à fortiori si la personne endeuillée est atteinte de problèmes cardiaques. Heureusement, le risque s’amoindrit au fur et à mesure que le chagrin s’atténue. Il faut donc se donner les moyens de remonter la pente pour ne pas s’éterniser dans le désarroi.

Après une méta-analyse des données (différence de temps entre le décès de l’être cher et la survenue de la crise cardiaque), les chercheurs ont estimé que le risque de subir une crise cardiaque était 21 fois plus élevé dans les 24 heures qui suivent le décès. Une attention toute particulière devra donc être accordée aux personnes fragiles comme les enfants, les séniors et les personnes aux prises avec une insuffisance cardiaque ou toute autre pathologie cardiovasculaire. Il faudra également surveiller les personnes qui ont manifesté par le passé un comportement dépressif ou suicidaire. Selon la même étude, le risque diminue régulièrement chaque jour, tout en restant 8 fois plus élevé un mois après le décès (comparativement à une situation normale). L’hypertension artérielle et le cholestérol sont des facteurs de risque qui augmentent l’exposition aux problèmes cardiovasculaires conséquents au chagrin du deuil.

Partager son deuil pour se protéger des retombées cardiovasculaires

La dépression, l’anxiété et d’autres émotions fortes associées au deuil peuvent être en partie responsables de l’augmentation du risque de crise cardiaque. Le désarroi lié à la disparition d’un être cher peut provoquer une augmentation plus ou moins durable de la tension artérielle (systolique et diastolique) ainsi qu’une tachycardie qui exacerbe la confusion et le sentiment de tristesse profonde. Le deuil peut également provoquer une augmentation du taux de cortisol, qui est l’hormone du stress, resserrer les vaisseaux sanguins et perturber la circulation du sang dans l’organisme. Le deuil rend également le sang moins capable de coaguler. Il va également augmenter le taux des catécholamines, hormones nécessaires à la bonne circulation sanguine dans les artères. La solitude est un facteur aggravant de l’ensemble de ces symptômes. C’est pourquoi il est conseillé de partager son deuil avec les membres de sa famille et son entourage proche, et ce dès le décès de l’être cher. Montrez votre reconnaissance à ceux qui ont pris le temps de partager cette épreuve avec vous, que ce soit par un don pécuniaire pour l’organisation de la cérémonie ou simplement en vous exprimant leurs condoléances. On ne valorisera jamais assez l’importance des cartes de décès (que vous pouvez réaliser sur ce site par exemple). Notez également que les personnes endeuillées par la perte d’un être cher ne se rendent pas service en dormant mal, en sautant des repas (ou en mangeant n’importe quoi), en prenant des cachets non prescrits ou encore en se privant de toute activité physique. En plus de prolonger le sentiment de solitude et de désarroi, ces mauvaises habitudes participent à augmenter votre exposition à des problèmes cardiovasculaires, mais aussi à l’affaiblissement de votre système immunitaire, ce qui favorise les infections.